Si de telles avancées sont importantes, ce nombre, soixante-quinze féminicides, commande une grande humilité collective et une action plus forte encore. Si le fléau ne date pas d'hier, nous devons maintenant déclarer l'état d'urgence : des femmes de tout âge, de toutes origines, de tout milieu social, de métropole comme des outre-mer, continuent de mourir. Parfois, elles ont crié au secours, elles ont déposé plainte ; nous devons comprendre les dysfonctionnements et y remédier.
Des mesures concrètes sont déjà sur la table, et je me réjouis de celles annoncées par la garde des sceaux, notamment la généralisation du bracelet antirapprochement : c'est un dispositif en faveur duquel nous militions ardemment, depuis plusieurs mois, dans le Val-d'Oise.
Vous avez également annoncé un Grenelle des violences conjugales. La parole des femmes et des associations doit y être centrale pour en dégager une action d'ampleur. Je sais que c'est votre ambition, et vous pourrez compter sur le soutien total de la majorité.
Alors que nos concitoyens attendent des réponses fortes, pourriez-vous, madame la secrétaire d'État, nous préciser les contours de ce Grenelle et les ambitions concrètes du Gouvernement pour en finir avec le fléau des féminicides ?