Je vous remercie pour votre question, madame Lazaar. Je partage évidemment votre ambition, qui, je pense, est celle de la nation tout entière. C'est pourquoi la mobilisation doit désormais être nationale.
Pour lutter contre les violences conjugales et les féminicides, le Gouvernement fait, depuis deux ans, tout ce qui est en son pouvoir, vous l'avez rappelé. Mais il ne pourra pas tout, tout seul. C'est pourquoi nous organiserons le Grenelle des violences conjugales : afin de mettre autour de la table toutes les parties prenantes.
J'étais ce matin, pendant plus de deux heures, avec la totalité des associations françaises qui accueillent des femmes victimes de violences conjugales : toutes m'ont assurée de leur soutien à ce Grenelle et de leur participation active, et elles ont d'ores et déjà formulé de nombreuses propositions.
Ce Grenelle se tiendra à Matignon et sera conclu par le Premier ministre, Édouard Philippe. Il impliquera l'ensemble des ministres concernés mais aussi les associations, les représentants des victimes et des familles de victimes, les services de justice, de police et de gendarmerie, les services de santé, les administrations centrales et déconcentrées pour travailler sur les disparités territoriales. Nous examinerons ensemble les dysfonctionnements parce que le delta est trop grand entre la politique impulsée par le Gouvernement et la réalité que l'on trouve parfois sur le terrain. C'est ce que j'ai fait après plusieurs féminicides récents, en réunissant toutes les parties prenantes au ministère afin de construire ensemble des politiques publiques.
Ce Grenelle s'achèvera le 25 novembre, jour mondial de lutte contre les violences envers les femmes. Il sera accompagné d'une journée de mobilisation nationale autour du numéro 3919 – c'est pourquoi il sera lancé le 3 septembre 2019. Plusieurs personnalités s'engageront, et plusieurs groupes de télévision ont déjà donné leur accord pour un partenariat afin de diffuser le plus largement possible ce numéro et d'y sensibiliser chacun.