Monsieur le président Mélenchon, de tout texte et de tout sujet on peut tirer un débat philosophique, comme vous venez de le faire brillamment. Toutefois, je pense que vous vous trompez d'angle en ce qui concerne cette proposition de loi : il ne s'agit pas d'un texte politique ; il ne remet pas en question la commune telle que vous l'avez décrite ; loin de venir d'en haut, il est le fruit de l'expérience des élus locaux et de leurs réflexions, qu'il traduit dans un souci d'amélioration de la vie communale. Autrement dit, c'est le texte du territoire arc-bouté sur l'identité communale.
Il s'agit, bien sûr, d'adapter le maillage communal aux nouvelles contraintes et aux nouvelles réalités, mais aussi aux nouveaux besoins tant des élus que de nos concitoyens. Néanmoins, dès lors que l'on ouvre des possibilités et que l'on assouplit, il faut sécuriser. En l'espèce, il faut le faire pour ne pas fragiliser l'édifice communal, et c'est, bien entendu, l'objet de ce texte et de ses différents articles.
Ce texte ne doit pas nous dispenser, nous parlementaires et élus de toute sensibilité et de tout échelon, national ou local, d'être vigilants sur la conservation tant de l'identité de la commune que du fait intercommunal, dans la mesure où le bloc communal est un élément qui fonctionne bien dans notre pays.
Ce texte aidera la commune. Surtout, il aidera les élus locaux à mieux vivre leur mandat et à mieux exercer leurs compétences au profit de nos concitoyens. Il devrait vous réjouir. En tout cas, il réjouit le groupe du Mouvement démocrate et apparentés, qui rejettera donc la motion de rejet préalable.