Chers collègues, notre réunion d'aujourd'hui porte sur les résultats du Conseil européen des 20 et 21 juin derniers. Je remercie Mme la ministre Amélie de Montchalin pour sa disponibilité à nous rendre compte d'une réunion qu'on peut qualifier d'éminemment politique.
Je pense que le premier enjeu de ce Conseil était de tirer les conséquences des dernières élections européennes, et surtout de faire un premier tour de table sur les nominations aux cinq plus hautes fonctions de l'Union européenne, si on y inclut la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). Nous sommes vraiment intéressés à l'idée de connaître la position des autorités françaises sur cette question sensible. J'espère qu'on en connaîtra davantage d'ici l'installation du Parlement européen, qui est prévue pour le 2 juillet, même si j'ai cru comprendre que le Parlement européen a déjà repoussé au 3 juillet l'élection de son Président, ce qui montre bien combien les discussions sont compliquées.
L'autre enjeu était bien sûr de fixer les priorités de travail pour la nouvelle législature européenne. Le Conseil a adopté le nouveau programme stratégique 2019-2024. Sur ce sujet aussi, nous aimerions bien vous entendre.
Je crois que la question de l'opportunité de l'élargissement a elle aussi été abordée, et qu'elle a donné lieu à de vifs débats. On s'en rend compte ici aussi, à la commission des affaires européennes, car beaucoup de délégations demandent à nous rencontrer, qu'elles viennent d'Albanie, de Macédoine du Nord, ou des Balkans en général. Les présidences bulgares, autrichiennes ou roumaines ont poussé à cet élargissement. Je crois toutefois savoir que la question a été renvoyée par le Conseil au mois d'octobre.
Le Conseil a également pris acte de l'état d'avancement des discussions sur le cadre financier pluriannuel (CFP). La question a été beaucoup débattue à la dernière réunion de la Conférence des organismes spécialisés dans les affaires communautaires (COSAC), où je me suis rendue avec Liliana Tanguy et Pierre-Henri Dumont, pendant trois jours. Dans cette enceinte, on voit bien nos divergences avec les pays du Nord. Je peux dire que les Néerlandais sont presque en train de remplacer nos amis du Royaume-Uni sur notamment sur les questions financières…