– C'est la raison pour laquelle l'Office parlementaire travaille sur commande. S'agissant de l'huile de palme, on aurait pu imaginer que la commande émane soit de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, soit de la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. Les angles d'attaque ne sont évidemment pas les mêmes. En tant que ministre de la défense, je me suis rendu en Malaisie, pays auquel nous vendons des sous-marins pour protéger son espace maritime. Le problème de la souveraineté des États relève de la compétence de la commission des affaires étrangères, qui entre en conflit avec des thèmes de la compétence de la commission du développement durable. À juste titre, cette dernière a assez facilement une vision mondiale de l'environnement, alors que la commission des affaires étrangères traite des limites politiques. En ce qui nous concerne, nous renvoyons aux commissions compétentes la tâche de trancher, en leur indiquant que les performances alimentaires de l'huile de palme sont tout à fait essentielles, et qu'elles permettent de réduire la déforestation dans la mesure où la productivité est très élevée. Au-delà de ces constats, les réponses appartiennent à l'autorité politique nationale. Dès lors qu'une dimension internationale entre en jeu, il s'agit de déterminer la solidarité à adopter vis-à-vis des pays dont l'huile de palme est la seule richesse.