– Nous sommes tous d'accord pour considérer que le transport est le deuxième secteur mondial d'émissions de CO₂, après la production d'électricité. Qui plus est, ces émissions sont diffuses et posent, avec la pollution, un problème de santé publique. Dans cette mesure, l'hydrogène représente une solution clé dans la transition énergétique, vers une mobilité sans émissions. L'hydrogène est intéressant pour le ferroviaire, les navires, l'aéronautique. Par ailleurs, il s'agit aussi d'un vecteur capable de stocker les surplus d'énergies renouvelables. L'injection d'hydrogène dans les réseaux pourrait devenir indispensable. Cela signifie-t-il que tous les problèmes de sécurité liés à l'hydrogène sont surmontés ? Ma deuxième interrogation tient au fait que le déploiement nécessite des financements, mais pas uniquement. Ne faut-il pas un cadre réglementaire adapté, ainsi que de nouvelles infrastructures de distribution et des politiques locales plus incitatives ? Enfin, estimez-vous que la programmation des investissements dans les transports, telle que prévue dans la loi d'orientation des mobilités, est suffisamment précise et complète ?