– Jean-François Pinton, vous achevez aujourd'hui la treizième session de l'IHEST. J'ai évoqué, dans ma présentation initiale, le précédent de l'IHEDN. A l'IHEDN, les militaires ont découvert deux choses. La première tenait au fait qu'ils pouvaient construire des réseaux, qui leur permettaient de familiariser avec le fait militaire des personnes qui n'avaient pas de raisons de l'être, et qui exerçaient des responsabilités en-dehors des armées. Puis assez rapidement, ils se sont rendu compte que pour leurs officiers, c'était une opportunité formidable d'ouverture d'esprit et de modification des comportements, en se confrontant à des personnes extérieures mais qui avaient un intérêt pour eux.
À votre treizième session, soit avec peut-être un petit millier d'auditeurs, avez-vous ressenti chez les chercheurs une inquiétude différente, ou une meilleure compréhension de leur environnement ? D'autre part pour ceux qui ne sont pas des chercheurs, cela change-t-il l'attitude des cadres du secteur privé sur leur appréhension de la science et leur façon de travailler avec les scientifiques ?