– Votre question est très vaste. 550 auditeurs ont été formés au cours de ces treize cycles.
Le parallèle que vous établissez avec l'IHEDN est très intéressant. Il correspond à l'un des engagements renforcés de l'IHEST dans le futur, c'est-à-dire la construction et la gestion des ressources humaines, pour les personnes du domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche qui ont des interactions accrues avec la société. Nombre d'entre elles, sans prétendre aux fonctions actuelles de Cédric Villani, exercent toutefois des responsabilités qui ne se situent pas sur la trajectoire scientifique initiale.
Le deuxième bénéfice, que nous constatons dans les laboratoires, est celui d'apprécier à quel point les problèmes sociétaux sont de vrais problèmes scientifiques. Je n'ai rien contre la gravité quantique, mais je dois avouer que les problèmes soulevés concernant la justice algorithmique ou les états modifiés de conscience, ont des implications pratiques dont l'influence sur le citoyen peut se comprendre d'un point de vue scientifique. Je ne voudrais pas que ces initiatives soient uniquement cachées par les « enjeux sociétaux » tels que définis par les sociologues.
Nous nous engagerons à contribuer très fortement à ces nécessaires interactions entre la science et la société.