Nos finances publiques, quant à elles, sont plus dégradées que celles des autres pays de la zone euro. Le niveau d'un élève, dois-je le rappeler ? , doit être comparé à celui de ses camarades. Or, malheureusement, les observations confirment l'appréciation initiale. En 2018, le déficit public de la France – 2,5 points de PIB – reste parmi les plus élevés de l'Union européenne : seuls ceux de Chypre et de la Roumanie – respectivement 4,8 points et 3 points de PIB – sont supérieurs au nôtre. Par ailleurs, d'après les estimations de la Commission européenne, l'effort structurel cumulé au cours de la période 2011-2018 dans la zone euro s'est élevé à 4 points de PIB, contre 3,5 points pour la France. Nous sommes donc en retard par rapport à nos partenaires et concurrents européens. Le bilan est donc mitigé, même si nous saluons la hausse des recettes perçues en 2018, supérieures de 8,8 milliards d'euros en exécution par rapport aux prévisions de la loi de finances.
Les incertitudes qui planent sur les années 2020-2022 sont nombreuses ; j'en relèverai quelques-unes.
La trajectoire du programme de stabilité d'avril 2019 tient compte des mesures d'urgence annoncées à la fin de l'année 2018. En revanche, les mesures annoncées à la suite du grand débat national n'ont pas été intégrées. J'ai entendu les propos du rapporteur général : il demande que la programmation pluriannuelle soit, aussi vite que possible, ajustée en fonction des annonces qui ont été faites.