… c'est ce qui explique la légère modification de la trajectoire du déficit, qui reste une courbe baissière. Il en est de même pour la dette. Je trouve assez cocasse d'entendre les représentants des anciennes majorités, notamment de celle qui a fait passer la dette publique de 60 % à 100 % du PIB en cinq ans, nous reprocher aujourd'hui de ne pas respecter notre trajectoire alors que l'écart de solde se limite à 0,2 point sur une année. Il faut rester cohérent, avoir un peu de bon sens et bien faire comprendre aux Français que cet écart est dû à une baisse de la pression fiscale bien supérieure à ce qui était prévu.
Entre 2017 et 2022, nous aurons rendu 27 milliards d'euros aux ménages tout en ayant fait baisser le déficit de 1,5 point en ayant ramené la dette à 97 % du PIB. C'est une équation que je vous mets tous au défi de réaliser, tant elle est difficile ! Mais nous allons y arriver.
Je conclurai mon intervention en évoquant la dette et les taux d'intérêt. Ces derniers sont particulièrement bas, comme l'a expliqué ma collègue Bénédicte Peyrol. Nous devons avoir un débat sur les conditions de financement de l'État et la stratégie d'investissement. Nous ne discutons pas assez de ces questions au Parlement. Faut-il investir en période de taux bas et de croissance modérée ? Si oui, à quoi servirait cet emprunt ? Quelles devraient être ses conditions de financement ? Je ferai une proposition relative à la procédure parlementaire : je suggère que ce débat d'orientation des finances publiques se transforme en un vrai débat autour de la dette, des conditions de financement de l'État et de notre stratégie d'investissement.