En plus, cela fait deux ans que la mise en oeuvre du traité a débuté : nous pouvons donc l'évaluer, en tirer les conclusions.
Nombre de collègues ont dit avoir rencontré des agriculteurs. Je suis élu d'une circonscription très rurale, qui exporte principalement du porc – car, je suis désolé de devoir vous le rappeler, le modèle agricole français est aussi exportateur. Si l'on observe actuellement une hausse des prix au marché au cadran de Plérin, c'est parce que des marchés ont été ouverts en Chine, grâce à la diplomatie française et à la volonté d'exporter des acteurs de la filière. On peut ne pas être d'accord avec cette activité exportatrice de certaines filières, mais ce n'en est pas moins une réalité. Il n'y a donc pas, d'un côté, des agriculteurs qui n'exportent pas et, de l'autre, des accords qui, par nature, sont négatifs et dommageables pour notre agriculture.
Je citerai, pour finir, l'exemple – que vous pourrez vérifier puisque je le tire d'un reportage diffusé aujourd'hui sur France Info – d'une fromagerie familiale qui a vu augmenter ses exportations de 20 % grâce au CETA, ce qui lui a permis de créer des emplois et de voir le prix de son lait s'élever à 1 200 euros au lieu de 800 euros auparavant. Bref, le CETA n'est pas mauvais par nature ; simplement, peut-être faut-il se demander s'il s'agit d'un partenariat équilibré. Ma conviction, fondée sur ce que j'ai vu, est que la réponse est plutôt oui.
Monsieur le rapporteur, pouvez-vous nous en dire plus sur la régularité des contrôles qui seront effectués et sur les moyens qu'aura l'Union européenne pour contrôler les entrées ?