Anne Genetet soulignait que les accords commerciaux sont faits pour encadrer. Elle a raison, beaucoup d'échanges ne sont pas encadrés. Mais il faut également reconnaître les bienfaits de ces accords pour nos exportations. Pour l'instant, la France n'utilise pas assez son potentiel d'exportation. Dans le cadre du CETA, même pour la viande bovine, la balance commerciale entre la France et le Canada est bonne pour nous.
Je tiens à remercier Jacques Maire pour son travail. Toute ma vie, j'ai travaillé avec des agriculteurs ; hier encore, j'étais avec eux. C'est vrai, ils ont peur. L'annonce d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur tombe à un bien mauvais moment. Cela devient épidermique. Tous les parlementaires ont reçu un courrier récemment, leur demandant de ne pas voter : il y est pourtant écrit qu'aucune viande bovine n'a encore été importée vers la France.
La semaine dernière encore, avec Jacques Maire, nous avons reçu des agriculteurs. Nous leur avons rappelé que les consommateurs français, qui réclament qu'on ne ratifie pas le CETA au motif que ce n'est pas bon pour l'agriculture, devraient commencer par acheter les produits de l'agriculture française. Ils demandent des normes strictes, mais n'achètent pas les produits qui les respectent ! Nous allons continuer à pousser ces productions vers la qualité et, parallèlement, vers ces marchés à l'export, grâce auxquels les agriculteurs pourront vivre.
Certains remettent en cause les chiffres fournis par le CEPII. Sachez que nous avons veillé à vérifier toutes les sources utilisées afin qu'ils ne puissent être contestés. Nous n'avons pas pu lever toutes les inquiétudes, mais l'objectivité n'est pas contestable !
Vos incantations ne sont que des incantations : pour l'instant, le CETA est bénéfique.