Pourquoi la boxeuse iranienne Sadaf Khadem est-elle poursuivie aujourd'hui dans son pays ? Non pas parce qu'elle pratique la boxe – elle peut le faire en Iran – mais parce qu'elle a voulu porter une tenue sportive et participer à une compétition. Ce sont ces deux comportements qui lui sont reprochés.
Je le pense au fond de moi, pour favoriser la libération des femmes dans les pays qui les oppressent, il faut tenir aux autorités le discours suivant : « Si vous opprimez les femmes, vous n'avez pas le droit de faire le tour de la piste aux Jeux olympiques avec des femmes au cinquième rang comme on l'a vu à Londres ; si vous voulez participer, faites en sorte que les femmes puissent pratiquer le sport en toute liberté », c'est-à-dire selon leur choix et non selon ce qui leur est dicté.
Il faut calmer le débat et réfléchir, car le sujet est difficile. Ma position a varié, et je considère, pour l'instant, qu'il faut faire preuve de fermeté dans les piscines parce que les corps sont les corps et que chacun doit pouvoir exposer son corps.