Loin d'être classique à l'Assemblée nationale, ce débat porte sur un choix qui entraînera des conséquences irréversibles, qui créera un précédent puisque d'autres accords commerciaux sont déjà proposés, et qui portera atteinte à la souveraineté nationale.
Dans ce débat, je veux affirmer ma solidarité avec les écologistes canadiens qui se battent contre l'exploitation des sables bitumineux – la plus grande catastrophe écologique d'Amérique du Nord – mais aussi contre les OGM, contre le glyphosate et contre des conditions d'élevage industriel aberrantes.
Au fond, ce débat fait apparaître un clivage entre les terriens et les destructeurs. Alors que la science nous apprend que ce qui est à l'oeuvre, c'est un effondrement de l'espace de sécurité dans lequel la vie humaine s'est développée sur Terre, vous proposez quant à vous d'appuyer sur l'accélérateur. Voilà ce qu'est le CETA ! Le développement des échanges commerciaux à l'échelle internationale est tout simplement incompatible avec la lutte contre le changement climatique.
Votre politique ressemble en fait à celle du gouvernement canadien, qui a pris un décret proclamant l'urgence climatique et qui, le lendemain, a décidé l'extension de l'oléoduc Trans Mountain. Vous aviez promis un acte II du quinquennat sur l'écologie.