Soyons précis : la seule chose que le CETA ne permet pas, c'est d'importer du boeuf aux hormones, en effet. Mais la seule chose que la loi canadienne ne permet pas, c'est le cannibalisme, des bovins mangeant d'autres bovins dans leur farine. Tout le reste est permis : les quarante-six pesticides, les farines de mouton, de porc, de volaille, de soies, d'os, de poils ou de plumes et les antibiotiques activateurs de croissance ! Rien n'est prévu pour empêcher cela, comme le rappelait le rapport qui faisait état d'une harmonisation par le bas.
Cette harmonisation par le bas n'est pas un dommage collatéral du libre-échange ; elle en est l'essence et le coeur, et le but recherché par les firmes multinationales et par leurs lobbies. C'est cette oeuvre que vous poursuivez ce soir, ce travail de sape du droit du travail et de la protection de l'environnement. Bravo à vous !