Un autre enjeu est celui de la sécurité alimentaire. En tant que rapporteur spécial de l'Assemblée nationale sur le sujet – le ministre de l'agriculture s'appelait alors Bruno Le Maire – , j'ai été conduit à faire ouvrir, à cinq heures du matin, des conteneurs dans le port du Havre. Et en osant faire cela, j'ai pu constater que, même au sein de l'Europe, les accords n'étaient pas toujours respectés : certaines productions venues d'Allemagne, d'Espagne, de Grèce ou d'ailleurs contenaient des substances interdites en France. Ainsi, des fraises étaient traitées avec du peroxyde d'oxygène pour augmenter leur durée de conservation. Je ne veux pas que les éleveurs de France subissent une concurrence déloyale parce que, faute de traçabilité, il sera impossible de surveiller l'usage des hormones de croissance ou des OGM. Voter cet accord serait donc une faute.