Il y a quelques semaines, le Premier ministre nous annonçait l'acte II du quinquennat. Or, soixante-dix-sept organisations non gouvernementales, l'ensemble des syndicats agricoles – fait assez rare pour qui connaît le monde agricole – et toutes les oppositions se sont réunis pour lancer l'alerte et nous prévenir des dangers de ce traité international, en s'appuyant sur des faits objectifs.
La majorité, pour répondre à ces avertissements, avance avec peine des arguments bégayants, qui manquent de précision et de pertinence, sans répondre aux questions essentielles que nous nous posons au sujet des déséquilibres économiques ou du respect des normes sanitaires. Nous ressentons vos hésitations, votre malaise et, finalement, votre manque de conviction.
Quelques libéraux croient encore aux lubies du marché international mais beaucoup d'entre vous sont en proie au doute. Je le dis avec conviction : ce traité n'est pas innocent. Marqueur du quinquennat, il engage la France à contretemps des urgences, des menaces qui pèsent sur le climat, sur la planète et sur nos paysans.