En effet, ces propos datent de la signature de l'ALENA, l'accord de libre-échange nord-américain, conclu à la même époque que le traité de Maastricht. Gary Becker fait le pari que le libre-échange permettra de miner le droit du travail et la protection de l'environnement, devenus à ses yeux, je le redis, excessifs dans les pays développés.
Cette histoire est encore bien vivante, peut-être davantage au niveau environnemental que social, quoiqu'au plan social, les agriculteurs soient directement concernés. Cette harmonisation par le bas figure dans le rapport de la commission Schubert. Loin d'être un simple dommage collatéral du libre-échange, elle en est l'essence, le coeur, le but recherché par les firmes multinationales et leurs lobbies.
Comment pouvez-vous prétendre, dans ces conditions, que des contrôles seront exercés ? Dans le port du Havre, c'est un container sur 5 000 qui est ouvert ! Comment peut-on seulement parler de contrôle ?