Je voudrais vous remercier, Monsieur le Secrétaire général, pour la précision de vos propos et vous poser plusieurs questions également assez précises. Premièrement, sur la crise agricole. Nous traversons une crise laitière caractérisée par l'existence de gros excédents de poudre de lait qui semblent se répercuter à la baisse sur les prix. Que faire des stocks ? Faut-il accroître, comme le font les Américains, l'aide alimentaire ? Quelle est la position française à ce sujet ?
Deuxièmement, concernant les conditions d'utilisation du glyphosate, la perspective d'avoir deux réglementations différentes inquiète les agriculteurs. Compte tenu des divergences de positions entre le Gouvernement français et la Commission européenne, s'oriente-t-on effectivement vers une double réglementation ? L'adoption par la France d'une réglementation plus contraignante que celle de l'Union européenne ne manquerait pas d'engendrer des distorsions de concurrence préjudiciables aux agriculteurs français, dont les coûts d'exploitation seraient renchéris. Cela n'empêcherait pas de plus l'arrivée de produits alimentaires sur le marché français, ayant été traités au moyen du glyphosate.
Enfin, s'agissant du Brexit, le départ du Royaume-Uni soulève un certain nombre de questions relatives à ses conséquences en particulier dans le domaine, sensible pour la France, de la pêche. En effet, les pêcheurs français sont actifs dans les eaux territoriales britanniques, où ils détiennent des droits de pêche depuis une période bien antérieure à l'entrée de ce pays dans l'Union européenne, des droits parfois multiséculaires. Qu'adviendra-t-il de ces droits acquis ? Par ailleurs, le départ des Britanniques ne donne-t-il pas l'occasion à la France de créer un nouvel élan à la francophonie ? Quelles sont les initiatives de la diplomatie française à cet égard ?