Cessez donc d'employer ces arguments inconsistants. Aujourd'hui, être ouvert au monde, c'est penser les conséquences de la catastrophe écologique qui vient, tenter d'en atténuer la puissance et d'en amortir le choc. Pour cela, il faut créer de nouvelles solidarités entre les peuples, et il ne sert à rien d'invoquer les mânes du marché. Le libre-échange, c'est l'échange inégal qui écrase les économies du Sud. Il faut rompre avec ce modèle selon lequel nous exploitons certains pays où seule la faible valeur ajoutée est produite, et où la haute valeur ajoutée est réservée aux plus puissants. Votre libre-échange, c'est la pax romana des États-Unis d'Amérique : soit on l'accepte, soit on est écrasé. Mais notre époque est à l'insoumission. Si nous voulons affronter le défi écologique, nous devons affronter les puissances de l'argent. L'argent n'a pas de patrie, l'écologie en a une : celle des peuples qui, partout, doivent se défendre contre les puissances qui les détruisent !