Il est donc primordial d'anticiper et d'appliquer un ensemble de mesures concrètes : l'allégement des charges de trésorerie des exploitations tout autant qu'une adaptation du dispositif des calamités agricoles à la réalité du terrain ; la mise en place d'un « aliment sécheresse » afin d'éviter que les prix ne flambent ; des aides d'urgence et spécifiques pour les filières d'élevage.
De plus, il nous faut réfléchir à des mesures à moyen et long terme. Une gestion intelligente de l'eau est devenue indispensable afin de permettre aux agriculteurs de prévenir la sécheresse. Il convient d'accélérer et de vulgariser à grande échelle l'agroécologie et l'agriculture de conservation. Enfin, il faut rendre accessible et pertinente l'assurance climatique, puisque seulement un quart des surfaces françaises sont assurées.
N'ajoutons pas de la souffrance à la souffrance d'une profession qui est montrée du doigt malgré ses efforts permanents. Disons haut et fort que nous ne laisserons tomber aucun paysan, comme l'affirme souvent le Gouvernement à propos des nombreux salariés laissés sur le carreau par les fermetures industrielles.
Monsieur le ministre, quelles mesures fortes le Gouvernement compte-t-il prendre pour venir en aide aux agriculteurs, afin de passer ce cap difficile et d'anticiper l'avenir ?