La diffusion restait une bataille à mener : il était quand même difficile de se faire sa place, de se payer des affichettes, de surveiller les relais Hachette, de remettre notre canard en avant ; on a envoyé des « fakiriens » de partout pour amadouer les vendeurs. Cela reste toujours une bataille, mais nous avons la loi pour nous : la loi Bichet de 1947, issue du Conseil national de la Résistance, qui voulait assurer « la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'État, des puissances d'argent et des influences étrangères ». Cette loi garantit l'égalité entre les petits et les gros, entre les anciens et les nouveaux, entre toutes les opinions, en leur accordant un égal accès aux kiosques, aux citoyens, aux lecteurs. Sans la loi Bichet, les kiosques seraient interdits aux petits.
Vous touchez aujourd'hui à cette loi. Vais-je vous dire : « Attention ! Sacrilège ! Pas touche au totem ! » ? Vais-je vous dire : « Laissez-la dans son jus d'après-guerre ! »? Au contraire : je viens vous enjoindre d'y aller vraiment, d'avoir une vraie ambition pour la presse de ce pays, de réveiller l'esprit noble, démocratique et généreux de la loi Bichet, de ressusciter cette volonté d'égalité, de diversité, et de citoyenneté.
Le 26/07/2019 à 12:23, Laïc1 a dit :
Allez dans un kiosque à journaux, et vous me direz si trouvez ne serait-ce qu'un seul quotidien indépendant écrit par des particuliers.
Les grands groupes ont tout noyauté, il n'y a pas de pensée citoyenne en France, en dehors d'internet.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui