Intervention de Xavier Quernin

Réunion du mardi 30 avril 2019 à 16h30
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Xavier Quernin :

Concernant la recherche de l'argent – le nerf de la guerre –, nous préconisons la poursuite de l'accès aux subventions d'entreprises, parce que nous savons que les budgets des ministères sont de plus en plus serrés et que si les missions handicap sont subventionnées dans les universités, en revanche, aucun budget n'est prévu pour les grandes écoles. La contribution que nous vous avons transmise contient une proposition faite en lien avec l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH), au regard de la loi sur l'obligation de l'emploi des travailleurs handicapés. Votre aide serait déterminante. Nous préconisons donc la recherche de fonds du côté des entreprises, afin d'encourager le continuum entre l'enseignement supérieur et le monde de l'entreprise : les entreprises qui s'engagent auprès de grandes écoles s'engagent aussi à aider les étudiants à trouver par la suite des stages, des apprentissages et de l'emploi. Cette proposition représente une dynamique gagnante.

Pour ce qui est de l'adaptation des examens et des concours, nous avons réalisé, il y a quelques années, 17 fiches pratiques qui ont été envoyées à l'ensemble des banques d'épreuves et à des représentants d'associations de conseillers d'orientation. Elles sont également en ligne sur le site internet de la Conférence des grandes écoles, afin que les jeunes en situation de handicap sachent quelles démarches peuvent être engagées et les délais à respecter pour réunir toutes les conditions à la mise en place des aménagements.

Ces fiches donnent des conseils pratiques aux banques d'épreuves afin de faciliter la mise en place des aménagements ; elles indiquent notamment les associations qui peuvent les aider. Cependant, certaines banques d'épreuves semblent toujours en ignorer l'existence, alors que nous avons beaucoup communiqué à ce sujet. Il y a un an, nous recevions des référents de banques d'épreuves, parce que nous avions eu beaucoup de remontées sur des aménagements qui n'avaient pas été mis en place. Nous avons réexpliqué le fonctionnement, l'intérêt et surtout l'obligation de rendre accessibles les concours, au regard de notre obligation, en tant que grande école, de rendre accessibles les études que nous proposons, mais il y a encore des actions de sensibilisation et de communication à réaliser auprès des banques d'épreuves.

C'est aussi le cas pour les conseillers d'orientation. Lors de notre présence des stands « handicap » du salon de l'étudiant, à Paris, nous recevons souvent des lycéens auxquels on a dit qu'ils ne pourraient pas faire d'études supérieures parce qu'ils sont dyslexiques. Dans l'école UniLaSalle, plus d'une soixantaine d'étudiants qui se sont déclarés comme étant dyslexiques sont accompagnés par la mission handicap dont je suis chargé de mission. Il faut apporter dès le lycée des conseils plus précis aux jeunes en situation de handicap afin qu'ils prennent le temps de déterminer leur cursus et ne voient pas leurs ambitions limitées par le handicap.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.