Les difficultés sont essentiellement pédagogiques. Il est compliqué d'accueillir un élève en situation de handicap. Nombre de questions se posent a priori, avant même l'arrivée de l'enfant dans sa classe. Nombre d'enseignants s'arrêtent à ces questions posées en amont de la présence de l'enfant. Nous devons certainement beaucoup mieux accompagner les enseignants. Dès la notification, dès l'arrivée de l'enfant dans la classe, nous devons être en capacité, par un dispositif souple et flexible – et les pôles de ressources des circonscriptions doivent le devenir –, d'anticiper certaines de ces questions et surtout de répondre aux questions qui, par nature, ne manqueront pas d'arriver en cours d'exercice professionnel.
Pour ce faire, nous sommes allés jusqu'à mobiliser le secteur médico-social au travers des pôles de ressources des circonscriptions. Nous savons que l'expertise de l'accueil se situe aussi dans les établissements médico-sociaux, où des enseignants de l'Éducation nationale ont l'habitude d'accueillir ces publics. Rappelons que c'est l'Éducation nationale qui met à disposition des enseignants dans les établissements médico-sociaux. On construit donc des outils et des expertises. Nous souhaitons que tout enseignant qui pose une question concernant l'accueil d'un élève dans sa classe reçoive la visite d'un enseignant spécialisé. Nous avons organisé les pôles de ressources ligne par ligne. La première ligne concerne la circonscription, la deuxième le médico-social et elle peut parfois aller très loin. C'est le cas du centre de ressources « autisme » qui se situe au niveau de la région. Nous souhaitons qu'il puisse recevoir la visite d'un enseignant spécialisé, qu'il puisse conduire un entretien avec l'enseignant de la classe, partager un certain nombre d'outils, partager son expérience professionnelle et l'accompagner dans la durée. Nous sommes certains – en tout cas, je le suis – que si l'on arrive à mettre en place cet accompagnement, la réponse ne se fera pas toujours trop vite dans le sens de la présence d'une tierce personne auprès d'un élève. Mais on peut le comprendre. Je ne suis pas en train de dire que toutes les demandes d'accompagnement humain doivent être rejetées, je suis en train de dire qu'il faut les sérier, les cerner. Or ce travail appartient à la MDPH et il faut respecter ce droit.