Parce que, depuis cinq ans, mon AESH est régulièrement en arrêt maladie et n'est pas remplacée, parce qu'il faut pour cela un arrêt maladie d'au moins un mois. Avec des arrêts maladie de deux semaines en deux semaines, cela peut durer huit mois et, pendant ce temps-là, il n'y a pas de remplaçante. Vous imaginez bien qu'avec douze élèves en situation de handicap accueillis dans un bâtiment où toutes les classes sont à l'étage et les toilettes au rez-de-chaussée, il faut interrompre régulièrement toute activité pour descendre un étage en catastrophe avec tous les élèves du dispositif. Dans ces conditions, les emplois du service civique sont une bouffée d'oxygène. Mon collègue a raison de dire qu'accueillir du public handicapé sans AVS dans les classes ordinaires, c'est dramatique. Moi qui exerce dans une ULIS qui n'a que des élèves en situation de handicap, je trouve très compliqué d'être régulièrement seule.