…et des lycées d'espace dédié pour accueillir les SESSAD, les CMPP, les psychologues scolaires, les éducateurs, les médecins, les infirmières ou pour leur permettre tout simplement de déposer du matériel.
Lors d'une réunion pédagogique récente à laquelle nous étions nombreux à participer, certains de nos collègues ont évoqué les enfants qui, après avoir été inclus en primaire puis au collège, se retrouvaient en IMP et en IME. Ils ont parlé de leur souffrance au sein des collèges et des écoles, parce qu'on est aujourd'hui dans le tout inclusif. Ce n'est pas ce que nous défendons ici. Des enfants avec des problèmes parfois très importants sont en souffrance dans les classes ordinaires, sont méprisés et ont beaucoup de mal à porter l'étiquette ULIS. Dans nos collèges, nous avons encore un important travail à réaliser autour de la discrimination liée au handicap. Il est difficile pour un élève handicapé d'être confronté à ses pairs, des enfants de 12, 13, 14 ans. En tant qu'enseignants – mais c'est aussi le cas des principaux de collège et des proviseurs de lycée et en primaire –, nous n'avons pas encore les outils nécessaires pour lutter contre les discriminations et mettre en place une culture de l'accueil d'enfants handicapés dans nos structures.
Se pose aussi la question du parcours professionnel. On est dans l'injonction. On dit aux enseignants : vous devez mettre en place des parcours d'orientation professionnelle pour vos enfants, apprentissage ou lycée. On nous dit : vous devez, c'est votre job ! J'ai été coordonnateur UPI, il y a très longtemps ; je suis passé coordonnateur ULIS. Le discours de l'Éducation nationale sur l'orientation professionnelle a complètement changé depuis la loi de 2005, mais on ne nous donne pas les outils nécessaires. On nous dit : vous devez faire faire des stages aux enfants. La Ville de Dieppe accueille…