J'ai commencé en 2009 en tant qu'AVS à l'école Desceliers. Cela fait donc dix ans que j'exerce au sein de l'Éducation nationale, sans être encore cédéisée. J'ai pris ensuite un poste d'assistante d'éducation dans un collège, puis d'assistante pédagogique à l'école d'Arques-la-Bataille, puis à l'école de Broglie. Depuis 2013, je suis AESH-Co à l'école Sonia-Delaunay au sein du dispositif ULIS. J'y suis arrivée avec un contrat d'assistante d'éducation (AED) et n'ai été nommée AESH-Co que l'année suivante. Or pour être cédéisée, il faut avoir été AESH durant six ans. J'en suis à ma sixième année d'AESH-Co mais je ne serai pas cédéisée parce que la première année ne compte pas. Je trouve aberrant de ne pas prendre en compte nos années antérieures.
Je n'ai jamais reçu de formation. Je n'ai jamais été convoquée par le rectorat pour suivre une formation à Saint-Aignan, comme la plupart de mes collègues. Je n'ai pu obtenir qu'une seule chose du service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) Henri-Wallon, de Dieppe. En 2015, il y avait dans la classe une petite élève atteinte de trisomie 21 avec qui l'échange était particulier. J'ai demandé conseil à l'intervenante SESSAD de l'école, qui m'a alors proposé un projet d'échange et d'information. Ce projet est né grâce à cette intervenante. Depuis 2015, nous nous réunissons une fois par trimestre avec les AESH des ULIS école des deux circonscriptions de Dieppe Est et Ouest. Nous bénéficions de l'appui de psychomotriciens, d'éducateurs spécialisés, de maîtres spécialisés. Cela nous fait du bien d'échanger sur notre quotidien en ULIS école. C'est un projet unique en France.