C'est effectivement un sujet important, qui risque de concerner, demain, le périscolaire, l'accueil de loisirs, si le mode de calcul des financements est aligné sur celui des crèches, au lieu d'être calculé de façon forfaitaire, sans tenir compte des heures de présence.
S'agissant des interventions des professionnels de santé, quand on peut éviter à un enfant de sortir de l'école pour aller voir un orthophoniste, et que l'orthophoniste veut bien se déplacer jusqu'à l'école, les collectivités passent souvent une convention ou un accord, dans des conditions qui dépendent du temps sur lequel est prise l'intervention : temps de l'Éducation nationale, temps périscolaire, ou à cheval sur les deux. Toutes les communes n'ont pas non plus le même bâti scolaire : certaines ont des espaces dédiés pour le RASED, pour le médecin scolaire, qui ne sont pas occupés à temps plein et peuvent être mis à disposition si nécessaire. C'est une question d'échange, de dialogue entre les uns et les autres. On facilite évidemment les déplacements des familles en laissant leur enfant sortir plus tôt ou rentrer plus tard.
L'implantation d'UEE suppose effectivement de dégager des moyens. À Meudon, nous avons mis en place une UEE en maternelle, « grâce à », si je puis dire, une fermeture de classe qui est intervenue à ce moment-là et qui a permis à l'éducatrice chargée de détecter les enfants susceptibles de bénéficier de l'UEE. Cela remonte à une vingtaine d'années. C'est un investissement, mais qui en vaut la peine – même si cela reste un investissement, nous en sommes tous d'accord.