L'inclusion scolaire doit être l'affaire de tous et nécessite, pour les enseignants, l'acquisition de compétences, que ce soit pendant leur formation initiale ou dans le cadre de la formation continue.
Nous avons observé, en rédigeant notre rapport, qu'un écosystème favorable émerge dès lors qu'un nombre suffisant de personnes sont compétentes dans l'accompagnement des élèves handicapés à l'école. L'ULIS est un moyen d'ancrer de manière pérenne, dans un établissement, cet accompagnement, qui relève autrement d'une seule personne, un professeur très impliqué, un enseignant référent ou le proviseur. La forte dépendance à l'égard d'un acteur unique n'est pas souhaitable, car elle est fragile. Les ULIS et les PIAL offrent au contraire la possibilité de stabiliser une organisation, qui agit ensuite par diffusion et contagion positives.
Les coordonnateurs d'ULIS ont parfois des difficultés à interagir avec les enseignants. La pérennisation du statut des AESH leur permettrait de devenir membres à part entière de l'équipe pédagogique et de diffuser leurs compétences dans les établissements.
Une question a été posée sur le versant pédagogique et les ressources disponibles. La mission handicap de la direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO), en lien avec le groupe de travail du conseil scientifique de l'Éducation nationale dirigé par Mme Caroline Huron, chercheuse à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), travaille actuellement à la conception de fiches pratiques. Caroline Huron réfléchit, sur le temps long, au développement de moyens pédagogiques et numériques adaptés au plus grand nombre d'élèves en situation de handicap. Outre ce travail sur des exercices inclusifs, elle s'intéresse à l'organisation d'examens inclusifs. Nous n'avons pas abordé ce sujet, mais l'adaptation des examens constitue une problématique en soi.