La Fondation Autisme, que j'ai l'honneur de présider, est un écosystème composé de trois éléments : une fondation dont l'objet principal est la recherche appliquée en matière d'autisme et le soutien à toutes les initiatives de solidarité autour de l'autisme ; une association, « Agir et vivre l'autisme », qui a créé douze établissements expérimentaux en dix ans, soit un tiers de ceux qui existent en France, de sorte que nous sommes assez bien placés pour avoir une idée de ce qui marche ou non, en matière d'insertion scolaire ; enfin, l'Institut de l'autisme, qui est l'un des deux seuls établissements français reconnus par des instances internationales pour la délivrance de diplômes d'analyse appliquée du comportement – l'autre est l'université Lille 3, qui pratique et enseigne des interventions héritées des années 1960 et 1970, assez rudes et assez contraignantes pour les enfants. Nous avons, quant à nous, des approches plus actuelles de ce qu'est l'Applied Behavioral Analysis (ABA), appellation anglaise de l'analyse appliquée du comportement.