Je vais faire une très rapide intervention sur le diagnostic, qui est en fait le point de départ. Vous avez entièrement raison : les délais dans les centres de diagnostics sont beaucoup trop longs. L'actuel plan Autisme prévoie des soutiens financiers avant même que le diagnostic soit officiellement posé, ce qui n'est déjà pas si mal. Honnêtement, ce ne sont pas les quelques centaines d'euros que ça représente qui vont changer beaucoup de choses.
La solution, en matière de diagnostic, c'est tout bêtement qu'un certain nombre de psychiatres de ville soient habilités par les services sociaux à livrer un diagnostic. Ce n'est pas compliqué. Nous étions dans une délégation départementale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île de France il y a quinze jours, et on nous a dit : c'est super-long, on a un problème pour le diagnostic de tel ou tel enfant. Ils sont repartis avec trois adresses de praticiens hospitaliers, des psychiatres reconnus, dont le diagnostic est fiable, qui ont des cabinets en ville. Petite précision : les psychiatres de ville permettront de désengorger le système, de faire tomber le délai à deux ou trois mois au lieu des douze, dix-huit, vingt-quatre mois que nous connaissons, mais il faut qu'ils soient habilités par un service hospitalier, sans que ce soit une labellisation qui nous ferait tomber dans d'autres problématiques compliquées. Le simple fait de pouvoir dire : « Moi, chef du service de psychiatrie de tel hôpital, je valide la capacité du docteur X à délivrer un diagnostic d'autisme » fera sauter le premier verrou que vous évoquiez.