Sur les PIAL, la réponse a été très claire : c'est non !
Je voudrais faire part d'un doute. J'entends, surtout depuis que je suis rapporteur, des témoignages qui disent : « l'enfant est scolarisé en milieu ordinaire, mais l'accompagnement n'est pas mis en oeuvre ». C'est une violence pour l'enseignant, pour le gamin ; le conflit s'établit entre les parents et l'enseignant ; on explique aux parents qu'il faut déscolariser l'enfant, et ça conduit à des situations humaines dramatiques.
Dans mon territoire, cela aboutit aussi au fait que des parents ont envie de changer leur enfant d'école, de quitter l'école où ça ne se passe pas bien, pour aller dans une autre école où l'équipe d'enseignants est très mobilisée, très motivée, où des dispositifs spécifiques ont été mis en place, comme l'UEEA ou une unité maternelle. Donc, je me dis qu'il faut faire attention, car si on laisse faire ça, on va développer un dispositif « spécifique en milieu ordinaire » et on va, au fil du temps, spécialiser certaines écoles dans l'accueil d'autistes, ce qui est le contraire du but recherché. Cela renvoie à toutes les questions que la commission d'enquête a vocation à traiter : quelle formation pour l'ensemble des enseignants ? Quels moyens et quels statuts pour les accompagnants ? Quelles formations spécifiques ? Comment permettre à l'expertise des parents d'être entendue et prise en compte ?