À l'ESPE, je n'ai rien obtenu d'autre que mon tiers-temps, que je n'ai pas arrêté de réclamer. Il est arrivé qu'on me reproche mes retards, mais si j'étais en retard, c'est parce que je devais aller chercher l'emploi du temps, qui n'était pas accessible sur internet. Or le château qui accueille l'ESPE n'est pas adapté et je devais prendre les escaliers. Pour être honnête avec vous, à la fin, j'avais peur d'aller à l'ESPE, j'étais terrorisée. D'autres étudiants étaient angoissés, parce qu'on nous met vraiment la pression mais, pour moi, c'était devenu viscéral. Je me demandais : « Qu'est-ce qui va encore m'arriver aujourd'hui ? ». Un jour, un stagiaire a expliqué qu'on avait découvert un élève autiste dans sa classe de trente-trois élèves, et il a demandé à notre formateur comment il pouvait s'en occuper. Celui-ci lui a répondu, devant moi, que de toute façon il n'irait pas très loin. Je n'ai rien osé dire, parce que j'avais déjà assez de problèmes de mon côté, mais ce sont des moments douloureux.