Intervention de Françoise Garcia

Réunion du mardi 28 mai 2019 à 18h50
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Françoise Garcia, vice-présidente de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) :

Il y a beaucoup de questions dans votre question.

L'intervention orthophonique, quand elle est effectuée par un professionnel libéral, commence par un bilan orthophonique, à l'issue duquel un projet de soins est proposé. Dans ce projet de soins, il y a plusieurs axes : une intervention directe, c'est-à-dire la rééducation des troubles présentés par le patient, puis ce que nous appelons l'intervention indirecte, c'est-à-dire l'information délivrée à la famille et à toutes les personnes qui ont à travailler auprès de l'enfant : enseignants, puéricultrices, etc. S'agissant de l'école, cette information portera sur le fonctionnement de l'enfant, ses capacités préservées, et surtout, sur ce que l'on peut mettre en place pour l'aider à compenser, sur le plan scolaire comme sur celui de la vie quotidienne.

Pour en revenir à votre question, il peut nous arriver d'intervenir auprès des enfants au sein de leur établissement scolaire, lorsque notre objectif thérapeutique est d'améliorer les comportements de communication dans le cadre de l'école, de permettre l'utilisation d'outils spécifiques, ou lorsqu'il apparaît que l'enfant va être en réelle difficulté du fait de la multiplicité des soins qu'il doit recevoir – auquel cas il vaudra mieux que l'orthophoniste intervienne à l'école plutôt que dans le cadre d'un SESSAD. Mais cela suppose toujours des objectifs thérapeutiques proposés et acceptés par la famille : il n'est pas question de prendre en soins à l'école tous les enfants qui ont besoin de séances d'orthophonie. Puisque le soin va se faire dans un cadre particulier, il faut bien réfléchir à ce soin et à la nécessité ou non de le faire à l'école.

Une difficulté parmi celles que j'ai sous-entendues dans votre question a trait au fait de pouvoir recevoir les enfants dans nos cabinets durant le temps scolaire. Les enfants qui ont besoin de soins sont, pour certains, fatigables, et nous ne pouvons les voir en fin de journée. Il faut donc leur permettre de sortir de l'école, accompagnés par un parent ou une personne de confiance déléguée pour ce faire, afin de se rendre en cabinet.

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