C'est parce que la sémantique française nous fait utiliser des mots identiques pour des choses différentes. Quand je vous parle du forfait précoce dont les orthophonistes vont pouvoir bénéficier pour coordonner des soins dispensés à des enfants reconnus dans le champ du handicap, c'est selon notre lettre-clé, donc en convention avec l'assurance maladie, et ce sera déclenché par une simple demande d'accord préalable concernant un enfant reconnu dans le champ du handicap, par exemple un enfant sourd. La Stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles du neurodéveloppement prévoit d'autres forfaits, qui sont hors du champ de l'assurance maladie pour l'instant. Les orthophonistes interviennent quand même auprès de cette population, mais de façon un peu parallèle puisque non prise en charge – sauf que la coordination, dans ces cas-là, n'est pas comprise.
Pour en revenir au dépistage tel qu'il est préconisé dans la stratégie pour les troubles neurodéveloppementaux, il servira les enfants « dys ». Qu'ils soient dysphasiques ou dyspraxiques, ils pourront être dépistés avant l'âge de 7 ans, puisque ce sont des difficultés qui apparaissent avant. Ce qui inquiète les parents, c'est le dépistage de la dyslexie, puisqu'il ne peut se faire que lorsque l'enfant commence à devoir lire, c'est-à-dire à partir de 6 ans. Mais nous, orthophonistes, n'avons pas de difficulté particulière à faire des bilans pour ces enfants-là, contrairement aux psychothérapeutes, aux psychologues, aux psychomotriciens, dont les soins ne sont pas remboursés par l'assurance maladie et dont on a besoin pour certains diagnostics.