Du haut de mes trente-six ans de pratique de l'orthophonie, je trouve que l'école a fait de réels progrès pour accueillir les enfants en situation de handicap, malgré un manque de moyens humains et de formation. Très sincèrement, la formation des enseignants ne leur permet pas d'aborder de façon simple des problématiques qui touchent à la fois le langage, le comportement, l'attention, donc les fonctions exécutives. Certaines notions sont compliquées. S'ajoute à cela le fait qu'inclure un enfant avec une AVS ou une AESH, c'est aussi avoir une personne supplémentaire dans sa classe. Or, parfois, avoir moins d'enfants dans la classe pourrait être intéressant, car il est difficile pour un enseignant de tenir compte de toutes les singularités de chaque enfant. Le dialogue entre orthophoniste et enseignant est un dialogue permanent qui a toujours bien fonctionné – sans oublier, bien sûr, les familles, puisque nous ne pouvons pas rencontrer l'école sans l'accord et la présence des parents. Reste que ce travail en synergie est très intéressant et efficace.