Il n'y a pas d'augmentation : les taux sont à peu près les mêmes qu'il y a quarante ans. Ces troubles sont en revanche mieux dépistés, beaucoup plus tôt, et beaucoup d'aménagements sont désormais proposés pour ces enfants. Ce qui reste compliqué, c'est cette frange plus limitée d'enfants « dys » qui ont des troubles associés, des co-morbidités importantes. Le droit commun ne suffit pas à penser leurs difficultés spécifiques et retient la mise en place d'adaptations particulières. Il faut intervenir auprès des MDPH ou des maisons des adolescents (MDA), faire une demande de compensation de situation de handicap. C'est très compliqué pour les familles, car cette reconnaissance de la situation de handicap nécessite, par exemple, que l'on aille jusqu'à tout lire à l'enfant pour qu'il accède à la compréhension, ce qui n'est pas simple et qui suppose la présence d'une AVS. Il n'est pas facile de faire reconnaître la situation de cet enfant qui a un handicap invisible. En tout état de cause, il n'y a pas plus de cas, ils sont simplement dépistés et pris en charge plus tôt.