Intervention de José Puig

Réunion du mardi 4 juin 2019 à 17h40
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

José Puig :

Une réforme des enseignants spécialisés a résulté de la mise en place du Cappei en 2017. Le CAPA-SH est une formation courte – et non une certification – pour les enseignants du second degré, créée en 2004. Il est incontestable que le Cappei a été préjudiciable aux enseignants du second degré pour l'accès à ces formations d'enseignement spécialisé. Le ministère en est conscient – nous avons alerté la DGESCO. L'accès aux formations Cappei suppose que les personnes soient affectées sur un emploi spécialisé, ce qui n'existe pas dans le second degré. Dans les ULIS des collèges et des lycées, on a ainsi tendance à nommer des enseignants du premier degré, ce qui n'est pas une bonne chose car cela entretient l'idée que ces sujets sont ceux des instituteurs et que les professeurs agrégés et certifiés n'ont pas à s'en préoccuper.

En résumé, le recul apparent de l'accès à ces formations concerne essentiellement les enseignants du second degré et la question préoccupe la DGESCO.

La question centrale ne porte pas sur la formation des enseignants spécialisés, même s'il faudrait faire un effort considérable pour former davantage d'enseignants référents qui ont un rôle prépondérant dans le système : l'année dernière, le rapport de M. Adrien Taquet demandait que l'on limite à 100 le nombre de dossiers suivis par un enseignant référent, contre 300 à 350 actuellement – la moyenne s'établit autour de 260.

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