Je suis entièrement d'accord avec vous, Madame la présidente. Nous tentons de le faire, mais notre ressource de formateurs est limitée : si nous en envoyons dans toutes les académies, nous n'en avons plus pour assurer les stages que nous organisons. Une réponse est la délocalisation de ces formations, une autre est la formation de formateurs. Nous avons entrepris – de façon encore très modérée, mais cette voie est prometteuse – des collaborations avec des équipes de formateurs d'ESPE, qui ne disposent pas localement de spécialistes de l'autisme ou de la dyslexie, avec lesquels nous pouvons concevoir une formation, l'accompagner afin que de telles formations puissent ensuite être proposées dans de nombreuses académies.
Cette piste suppose qu'un certain nombre d'obstacles administratifs soient résolus. La question du financement des déplacements est triviale, mais fait partie des entraves. Les financements destinés à l'indemnisation des stagiaires lorsqu'ils sont hébergés à Paris diffèrent de ceux qui permettent d'indemniser les formateurs se déplaçant dans les académies. Je crois que le ministère ne refuse pas cette évolution.
Nous nous efforçons de développer des formations hybrides. Je ne suis pas favorable à ce que ces formations deviennent des formations à distance, bien que l'effet économique les rende séduisantes. Elles se caractérisent par les échanges sur les pratiques professionnelles, l'expression des difficultés et l'interaction, ce qui ne peut aisément s'opérer à distance. Un certain nombre de formations peuvent reposer sur un système hybride – on l'a expérimenté – avec des formation à distance et des périodes de regroupement pour échanger et élaborer collectivement.