Quelle prospective budgétaire imaginez-vous pour améliorer le financement des CROUS (centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires) et pour favoriser une meilleure inclusion, en termes de logement, mais aussi d'activités culturelles et de loisirs sportifs ?
Nous avons entendu Mme Amandine Torresan, étudiante en école supérieure de professorat et d'éducation, qui nous a tous émus profondément. Elle a commencé son audition en expliquant que son parcours avait été celui du combattant, l'histoire du pot de terre contre le pot de fer : « C'est “Marche ou crève” […], comme si on faisait une course à pied et qu'on nous demandait de ne jamais nous arrêter, de ne jamais respirer […] j'ai l'impression d'être seule au milieu de l'océan. »
Cette jeune femme, qui est allée jusqu'au bout en obtenant son diplôme, a pourtant, pour l'instant, renoncé à exercer le beau métier d'enseignant. Je me permets de vous renvoyer, Madame la ministre – ou les membres de votre cabinet –, à son audition. Vous verrez qu'elle ne contredit pas ce que nous nous sommes dit, mais apporte un éclairage particulier sur la réalité vécue par les étudiants.
Dernier élément, la médecine scolaire est le parent pauvre de l'éducation nationale. Je ne vois, cependant, pas là d'absence de volonté politique. Il est tout simplement compliqué de rendre la médecine scolaire attractive pour les médecins, à quoi s'ajoute la problématique globale de la démographie médicale. Il en va de même pour la médecine universitaire. Pourtant, elle est vitale dans le champ qui nous occupe. Quelles dispositions, quelle approche, quelle politique envisagez-vous de mettre en oeuvre pour renforcer la médecine universitaire ?