Intervention de Frédérique Vidal

Réunion du mercredi 10 juillet 2019 à 17h00
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation :

Je vais regrouper les sujets de logement, d'aide à la mobilité et d'accompagnement dans le cadre des transports. Une fois de plus, je ne vous dirai pas que les choses sont parfaites, loin de là, mais je vais vous présenter ce que nous avons essayé de mettre en place.

Le plan de financement des CROUS comprend un grand programme d'aménagement pour rendre tous les logements accessibles aux étudiants en situation de handicap pour 2022. Quant à la question de savoir si le logement dont vous m'avez parlé aurait été surfacturé, je n'ai pas de réponse. En tout cas, on a prévu l'accessibilité

En matière de mobilité et d'accompagnement, un peu plus de 2 000 jeunes effectuant leur service civique seront dédiés à l'accompagnement des étudiants en situation de handicap dans les établissements. La mise en place a commencé à la rentrée 2018-2019 et se fait progressivement. À travers le service civique, nous offrons du temps d'accompagnement, l'idée étant de mettre en contact les étudiants avec d'autres étudiants. Cela fonctionne, en général, beaucoup mieux ainsi et, outre le côté beaucoup plus agréable, cela participe également à l'intégration dans la vie étudiante.

Quant à l'information relative aux changements de salles, bien évidemment – et heureusement, au XXIe siècle ! –, on peut la diffuser par les téléphones portables. Je ne sais pas à quel établissement Mme Rilhac faisait allusion tout à l'heure, mais on ne peut qu'encourager les établissements à mettre en place un système d'information qui évite aux étudiants d'avoir à monter trois étages pour savoir où a été déplacé leur cours. Là encore, c'est un aspect qu'il faut encourager de manière générale : cela aidera certes beaucoup les étudiants en situation de handicap, mais aussi tous les autres. En tout cas, je retiens la remarque et j'aborderai le sujet à la Conférence des présidents d'université. C'est à chaque établissement de décider de la mise en place de systèmes d'information, certains étant plus enclins que d'autres à utiliser les outils numériques.

Le tiers-temps, selon le code de l'éducation, s'applique aux examens comme aux concours, et le Conseil d'État l'a confirmé en 1991. Il peut toutefois arriver que l'étudiant ne souhaite pas le prendre. Je pense, madame Rilhac, que vous faisiez référence à des durées d'épreuves qui sont déjà extrêmement longues, de sorte qu'il est difficile de les prolonger encore d'un tiers du temps.

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