Par ailleurs, les Allemands fournissent un effort considérable en matière d'aide publique au développement, en particulier au Sahel.
En ce qui concerne la coopération en matière d'armement, le traité d'Aix-la-Chapelle témoigne d'une volonté commune d'avancer. Nous avons, depuis 2017, accompli des progrès importants dans le domaine des chars et des systèmes de combats aériens du futur. S'agissant des exportations d'armes, nous en sommes encore au stade des pourparlers, au niveau ministériel, afin de trouver un compromis sur un pourcentage de contenu allemand – un « de minimis » – en deçà duquel nous n'aurons pas besoin de l'autorisation allemande pour exporter, et réciproquement.
Frédéric Petit, je vous remercie pour votre témoignage, notamment sur l'importance du moteur franco-allemand, que j'ai évoquée dans ma première réponse.
Alain David, vous auriez voulu un grand dessein. Pour ma part, j'aime le concret et je n'aime pas trop sculpter la fumée : avec les grands desseins, on ne voit pas forcément beaucoup d'avancées sur le terrain. Je crois sincèrement qu'il y a déjà eu beaucoup de réalisations concrètes qui étaient attendues de longue date et dont j'espère que ceux qui les vivent sur le terrain pourront en donner le témoignage.
Les ministères sont « aux fourneaux » pour la mise en oeuvre du traité, puisqu'un conseil des ministres franco-allemand doit se tenir à la mi-octobre et que son menu est dense. Parmi la vingtaine de sujets à l'ordre du jour, je peux vous citer les suivants : coopération accrue au sein du Conseil de sécurité des Nations unies ; promotion de directives au niveau international sur l'éthique des nouvelles technologies ; élargissement des programmes de mobilité ; renforcement de la coopération bilatérale de haut niveau en matière d'énergie et de climat ; coopération dans le secteur spatial. Ces sujets concrets forment, ensemble, un grand dessein.