Je remercie Mme la présidente de m'accueillir au sein de cette commission et Mme la rapporteure d'avoir fait une présentation très complète.
Je ne me prononcerai pas au fond, cela a été fait d'une manière très précise par mon collègue Alain David. Ce traité reprend les objectifs du traité de l'Élysée de 1963 dans les domaines majeurs. Il en tire les fils, au regard des défis majeurs qui s'imposent à nous au XXIe siècle, avec l'idée que la coopération franco-allemande nous permettra d'y répondre. Nous pouvons donc difficilement dire autre chose que : nous devons poursuivre dans cette voie de la coopération.
Si je me permets d'intervenir, c'est pour faire valoir le caractère novateur du traité d'Aix-la-Chapelle en ce qui concerne la création de l'Assemblée parlementaire franco-allemande. À cette occasion, je veux dire tout le bien que je pense du travail difficile mené par Sabine Thillaye, coprésidente du bureau de cette instance et présidente de notre commission des affaires européennes. En travaillant à la mise en place du règlement de cette assemblée, nous avons mesuré à quel point nos démocraties fonctionnaient sur des fondamentaux qui diffèrent.
Je veux vraiment saluer cette mise en place, qui doit nous permettre de porter un regard institutionnel nouveau sur nos propres institutions, sur la place de l'Assemblée nationale par rapport à l'exécutif. J'entends dire que le conseil des ministres a déjà arrêté sa feuille de route. En fait, je pense qu'il faudrait que nous fassions un effort de rapprochement avec l'exécutif pour discuter ensemble de cette feuille de route et des points majeurs sur lesquels les parlementaires des deux côtés de la frontière sont mobilisés. Sur le plan institutionnel, je ne doute pas de l'intérêt de l'Assemblée parlementaire franco-allemande. J'espère que nous saurons lui donner la force qu'elle requiert.
S'agissant des défis majeurs, nous avons déjà des propositions de résolution à déposer. Comme l'a dit Jean-Michel Clément, nos amis du Bundestag sont impatients de travailler avec nous. Ne mettons pas trop de freins. Nous avons su les lever, notamment grâce au travail mené avec notre coprésidente.
C'est à nous de tracer les lignes et de définir ce traité et cette Assemblée parlementaire. C'était la raison pour laquelle je voulais m'exprimer ici en faveur de cette approche novatrice qui combine le contrôle et le soutien à l'exécutif quand des questions majeures se posent. Le bras ne doit pas faiblir.