Intervention de Sabine Thillaye

Réunion du mercredi 17 juillet 2019 à 9h35
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye :

L'Allemagne fait partie de l'Initiative européenne d'intervention (IEI), destinée à rapprocher les cultures stratégiques et à développer la complémentarité entre nos deux systèmes.

Il est vrai que nous avons, d'un côté, un État centralisé, et, de l'autre, un système fédéral. En Allemagne, certaines compétences peuvent être exclusivement fédérales ou régionales ; les régions sont de vrais États dotés d'une Constitution, d'une cour constitutionnelle et d'un gouvernement. En Allemagne, il existe deux niveaux étatiques et les régions allemandes n'ont rien à voir avec les nôtres.

Nous devons donc travailler ensemble. Quitte à être un peu familière, je dirais qu'il n'y a rien de tel que de partir en vacances avec des amis pour se comprendre et pour voir les difficultés. Que voulons-nous faire ? Nous mettre dans une pièce et parler vraiment de défense, d'immigration et de la zone euro, afin de rapprocher nos points de vue et de mesurer les marges de manoeuvre dont nous disposons.

L'ambassadeur d'Allemagne cite souvent l'exemple suivant : dans l'expression « industrie de la défense », un Allemand retient le mot « industrie » alors que le Français retient le mot « défense ». En travaillant ensemble, nous pourrons trouver une complémentarité, sans avoir peur de développer une culture de confrontation. C'est très bien d'être amis mais nous devons nous mettre au travail afin de progresser ensemble.

Madame la rapporteure, vous avez évoqué le fonds citoyen, qui est très attendu, particulièrement dans les zones non transfrontalières. Lors de vos auditions, avez-vous dessiné une esquisse un peu plus précise ? A priori, l'Allemagne souhaite investir plus de fonds que nous mais il y a quand même des choses à régler au niveau de la gouvernance. Quels sont les projets qui vont être financés ? C'est très important pour nos associations. Or pour faire avancer la coopération franco-allemande, nous avons besoin des chefs d'État, des chefs de gouvernement et des parlementaires, mais aussi de la société civile.

Chère collègue Liliana Tanguy, le règlement intérieur est actuellement entre les mains de l'administration. Au niveau du bureau, nous nous sommes tous mis d'accord sur ce point : il vaut mieux informer d'abord tous les membres de l'Assemblée parlementaire. C'est un peu hors sujet mais je peux vous dire qu'on n'est pas obligé de voter avec son groupe. L'objet de cette assemblée parlementaire est précisément de n'être ni française ni allemande mais d'être franco-allemande lorsqu'elle prend des décisions.

Au niveau du bureau, par exemple, chacun porte le nombre de voix qui correspond au poids de son groupe politique. Au niveau de l'Assemblée parlementaire, cela se reflétera selon des modalités qui vous seront communiquées plus tard, après la deuxième réunion plénière qui se tiendra à Berlin le 23 septembre et qui doit adopter le règlement intérieur.

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