Je ne suis pas du tout d'accord avec l'appréciation que M. Dupont-Aignan a portée sur le partenariat franco-allemand, qui serait moribond. Les couacs et autres dysfonctionnements se situent avant tout au niveau du sommet des États ; pour ma part, je vois cette relation à travers un prisme différent. J'habite à Sarreguemines, à quelques kilomètres de l'Allemagne et de la ville de Sarrebruck. Je peux vous dire que nous vivons au quotidien le partenariat franco-allemand et l'amitié franco-allemande. On ne voit pas comment on pourrait faire autrement et, d'ailleurs, on n'en a pas envie.
Monsieur Dupont-Aignan, vous dites que les Français sont lésés dans ce partenariat. Sachez que Daimler-Mercedes-Benz de Stuttgart vient d'investir 500 millions d'euros dans ma circonscription, où il va construire une Mercedes électrique. De nombreux emplois sont enfin pérennisés dans un bassin de vie où ce n'est pas toujours évident. Je trouve que c'est un beau partenariat.
Avant que vous ne fassiez une réflexion, je vous dirai que ceux qui travaillent dans l'usine Smart et qui vont bientôt travailler dans l'usine Daimler-Mercedes, ce sont des gens du territoire. Ce sont des Français qui parlent allemand, car nous avons l'habitude d'apprendre cette langue en classe.
Nous sommes au coeur de l'Europe. Nous faisons l'Europe en partenariat économique et culturel. C'est très bien ainsi. Cela nous ouvre des champs tout à fait formidables. Il ne faut pas toujours s'en tenir à la petite phrase, à la posture, à ce genre de choses qui n'ont rien à voir avec le quotidien des personnes qui vivent dans les régions frontalières.