Je souhaite revenir sur la situation en Libye et sur la mission Sophia. Comme j'ai pu le dire récemment à la ministre des Armées, depuis le retrait des moyens navals de Sophia, les livraisons d'armes à destination des belligérants en Libye sont en augmentation. Le 5 juin, l'Italie a dépêché un nouvel avion au profit de la mission après avoir précédemment retiré ses moyens navals, comme vous le savez. Qu'en est-il de la France ? Il semblerait, par ailleurs, que les livraisons d'armes ont davantage profité aux troupes fidèles au gouvernement d'union nationale et conduit le conflit à une forme d'enlisement aux portes de la capitale. Pour autant, les deux parties semblent refuser tout cessez-le-feu. Quelle lecture faites-vous de ce conflit et de l'équilibre des forces ? Un camp a-t-il, selon vous, la capacité de dominer militairement ? Risque-t-on de voir une escalade entre les belligérants et une guerre par procuration entre les forces régionales que sont la Turquie et le Qatar du côté du gouvernement d'union nationale, les Émirats arabes unis, l'Égypte et l'Arabie Saoudite du côté de l'armée nationale libyenne ?