Je vous remercie pour la grande précision de votre propos. Je m'interroge sur nos méthodes d'intervention en amont de l'apparition des crises. Dans votre intervention, vous avez appelé à une patience stratégique en bande sahélo-saharienne, pour maintenir l'effort avec constance. Mais on voit bien que lorsque la situation dégénère, elle est très longue et coûteuse à rétablir. Il faut envoyer des milliers d'hommes et dépenser des milliards d'euros sur le temps long. Compte tenu des moyens limités au niveau national comme international, je m'interroge sur la bonne méthode pour optimiser nos moyens ainsi que leur rapport coût-efficacité bien avant les crises. Si je prends l'exemple de la Centrafrique, que vous avez cité, l'EUTM représente environ 150 hommes. C'est finalement 100 fois moins que l'effectif nécessaire – si je prends la MINUSCA et les effectifs internationaux – pour résoudre la crise. Finalement, à la lumière de votre expérience, notamment dans les troupes de marine, j'aimerais connaître votre appréciation de l'effort que nous mettons, avant même l'apparition des crises, dans la montée en puissance des armées locales.