Mon général, je voudrais tout d'abord vous remercier pour votre exposé. Je suis favorable à la dissuasion nucléaire, même si nous pourrions rêver d'un monde idéal sans arme nucléaire. Mais force est de constater que depuis soixante-dix ans, l'arme nucléaire a permis d'éviter la guerre entre les grandes puissances, à défaut d'éviter la guerre elle-même.
Ma question a trait à la prolifération. Vous avez indiqué que la proportionnalité de la riposte doit être acceptable par le décideur. Aujourd'hui, la probabilité d'une frappe nucléaire sur le territoire français tient moins du jeu des grandes puissances qu'au risque qu'un État à la gouvernance un peu compliquée, au hasard le Pakistan, doté de l'arme nucléaire, voit l'un de ses services donner, en douce, tout ou partie d'une arme nucléaire à un réseau terroriste.
Admettons qu'un jour de tels moyens puissent frapper une ville française. Quelle risposte conseillerez-vous au président de la République ?