Ma question porte, comme celle de notre collègue Marianne Dubois, sur les satellites. La ministre des armées a récemment fait savoir que la France avait été victime d'une tentative d'espionnage de la part d'un satellite russe. Elle a également indiqué que ce genre de pratique était monnaie courante parmi les grandes puissances. Ces matériels espions peuvent même intercepter des informations qui transitent par télécommunications, voire par d'autres satellites. Il aurait été dangereux de répliquer en détruisant ce satellite, car cela aurait pu causer un incident diplomatique. Les débris propulsés en orbite auraient par ailleurs pu entrer en collision avec d'autres objets. Et, d'après les informations que j'ai pu avoir, cela aurait été contraire aux normes internationales.
L'Office national d'études et de recherches aérospatiales, qui est sous votre autorité, développe actuellement des lasers antisatellites pouvant neutraliser les satellites espions, sans pour autant les détruire : ils sont censés pouvoir rendre non-opérationnel tout type de matériel spatial en orbite. Cet équipement était déjà envisagé dans le rapport d'information de notre collègue Bernard Deflesselles en 2016. De quels moyens disposons-nous pour assurer l'efficacité de nos satellites face à une telle technologie ? Où en sont les développements en la matière ? Il semble important de protéger nos technologies et notre pays. Dans ce domaine, existe-t-il une coopération européenne ?