Intervention de Joël Barre

Réunion du mardi 2 juillet 2019 à 17h05
Commission de la défense nationale et des forces armées

Joël Barre, délégué général pour l'armement :

Des équipes vont régulièrement en Inde pour négocier la suite des ventes du Rafale. Mais ce n'est pas le cas de l'Arabie saoudite et des Émirats, sur les sujets que vous évoquez. Notre rôle n'est pas de fournir du soutien technique, une fois que les matériels sont livrés.

S'agissant des ressources, nous consacrons les mêmes capacités d'ingénierie et d'expertise aux programmes destinés à l'exportation qu'à nos programmes nationaux. Qu'est-ce que cela représente en valeur absolue au jour le jour ? Je dirais, de tête, que cela représente quelques dizaines d'experts en ingénierie, auxquels il faut ajouter toutes nos capacités d'aide à la négociation, avec notre direction du développement international.

Nous essayons d'améliorer autant que possible le retour financier des exportations pour l'État. Premièrement, il y a systématiquement des redevances à l'exportation, ce qui signifie que lorsqu'un industriel vend un matériel à l'exportation, il verse une redevance à l'État. Deuxièmement, nous veillons à bien négocier, dans les contrats de développement et de réalisation, les paramètres de prix en tenant compte de l'exportabilité de ces systèmes. C'est ce que nous avons fait avec MBDA sur le MICA NG : nous avons négocié un autofinancement de MBDA et un prix de série des missiles livrés aux armées françaises indexé sur les résultats à l'exportation. Vous le voyez, nous cherchons à obtenir, sur les marchés à l'exportation, un retour d'investissement maximisé pour l'État et un retour sur investissement en termes financiers. Telle est notre stratégie.

Monsieur Favennec Becot, vous m'avez interrogé sur les délais industriels. Nos industriels sont-ils parfaits ? Non. La DGA est-elle parfaite ? Non. Rencontrons-nous des difficultés dans la gestion de nos programmes ? Oui. Cherchons-nous à les résoudre ? Oui. Est-ce que, sur les matériels de l'armée de terre dont le général Bosser vous a parlé, nous avons eu des difficultés ? Oui. Ont-elles été surmontées ? Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, nous avons qualifié le Griffon et nous avons réceptionné les six premiers.

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